Peut-on faire de la politique sans les partis? droits et devoirs pour l'humanité (lundi 24 novembre 2025)
Pour ceux qui ne peuvent pas attendre....
Vous pouvez écouter ou lire :
Répliques animée par Alain FINKIELKRAUT, "Penser avec Simone Weil", émission du 24 aout 2024, avec Pascal DAVID et Alice MENNESSON, 54 min, à écouter sur le site de France Culture ici.
Nadia TAIBI, "Lire et relire Simone WEIL : pourquoi il faut supprimer les partis", 2021, 19 min à réécouter sur la chaîne Youtube de Nadia Taibi ici.
Frédéric WORMS et Ali BADIOU, Simone Weil, sur France Inter "L'enracinement" (19 mini ici) "La justice", 19 min, ici.
Et commencer à lire L'Enracinement. Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain, publié par Albert CAMUS chez Gallimard, en 1943 après la mort de Simone Weil; il existe une version réduite et commentée chez Gallimard dans la collection Folio + Les besoins de l'âme; une présentation express par Frédéric WORMS en 3 min dans son émission "Le pourquoi du comment" du 27 avril 2022, sur le site de France Culture ici; Vous pourrez trouver une version audio du livre sur la chaine Youtube Aletheia ici.
Et Note sur la suppression des partis politiques (rédigée en 1942, dans le cadre du CNR, publiée en 1943), à écouter ici.
Lien avec la séance précédente
Qu'est-ce que la politique?
La polis : la vie collective des citoyens dans l'Antiquité
émission avec Charles PEPIN du samedi 1er novembre 2025, La question philo, "Pourquoi sommes-nous faits?", ici
Démocratie ancienne et démocratie moderne
(cf. liberté des anciens et des modernes) Benjamin Constant
Déclarations de droits
Dans notre référentiel, nous sommes habitués à penser les rapports entre les citoyens en termes de "droits". Si nous avons conscience que ces droits impliquent des devoirs, nous mettons l'accent sur les droits et n'acceptons les devoirs que s'ils sont l'envers de droits. C'est ainsi par exemple que la Déclaration des droits de l'homme de 1789 établit que : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits" (art.1), et que "La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres membres de la société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi." (art. 4)
Etablir la justice?
Il semble que l'exigence moderne aille en faveur d'un ordre juste, entendu souvent sur le modèle du contrat social (Rousseau)
Dialogue avec Rousseau, Kant et les Lumières...
Pourquoi les partis semblent-ils nécessaires à la politique?
Pluralisme : les différents partis représentent les différentes convictions, et devraient permettre, dans les démocratie, d'exprimer les volontés des citoyens. On associe plutôt les partis au débat!
L'ennemi c'est le totalitarisme, le parti unique.(p. 23 de mon cahier)
Quelle critique Simone Weil leur adresse-t-elle?
Le cas du Parti Communiste
D'abord enthousiasmée par le Parti Communiste, elle finit par considérer qu'il ne défend plus les intérêts des ouvriers. Elle reçoit Léon TROTSKI chez elle - et lui tient tête!
cf emission Taibi "la révolution est-elle un vain mot?" : ou!i c'est un mot et pas une action? un mot magique qui semble capable de compenser toutes les souffrancs (Réflexion sur les causes...); les vraies transformations prennent du temps ((cf Kant qq lumières))
émission Philosopher penser résister : Nadia TAIBI la décrit comme "engagée sans être partisane", en quête de "lucidité" : elle cherche à penser son temps, à prendre le réel pour objet (l'organisation du travail par exemple) - sans être soumise à des grilles idéologiques. Comme SPINOZA, elle se propose la maxime suivante : "En ce qui concerne les choses humaines, ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas pleurer, ne pas s'indigner, mais comprendre" (exergue du Traité théologico-politique)
Nadia Taibi, Simone Weil cherche à comprendre le réel, pas les images (émission c'est quoi le prestige?), cf. allégorie de la caverne. Or le pouvoir est essentiellement réputation, apparence. ((cf Pascal)); cf histoire du vaillant petit tailleur de Grimm : j'en ai tué dix (des mouches); son projet politique est de se mettre à distnce avec les mges, tout en sachant que nous en projetons;
(voir émission Nadia Taibi Note sur la suppression des partis politiques p 13 de mon cahier)
Les "partis" français sont la perversion des "parties" (clubs) anglais : ils sont devenus une entité belliqueuse et hermétique : ils mobilisent les partisans en utilisant la notion d'ennemi - ça vous rappelle quelque chose?
Le parti est donc par définition totalitaire, car il inverse les moyens et les fins : le pouvoir devient une fin en soi!
"L'intérêt général" cher à Rousseau se transforme en passion collective, qui perd aussi bien les subjectivités que l'universalité et la transcendance.
Le parti construit une "vérité", fictive, en corrompant le langage. La propagande est d'autant plus efficace qu'elle écrase l'esprit critique, cf. Rithy PANH qui a travaillé sur le génocide de Khmers Rouges.
Que propose-t-elle à la place?
La racine du mal selon Simone Weil, c'est l'inversion entre les hommes et les choses. L'exigence et l'urgence sont donc de considérer et traiter les hommes à leur place... c'est la tâche que se propose de présenter l'Enracinement. (p13 de mon cahier)
Des besoins vitaux - du corps mais aussi de l'âme
Dans l'Enracinement, elle part des besoins de l'être humain, qui donnent lieu à des devoirs, pensés sur le modèle du devoir de nourrir l'être humain quand il a faim ou de le protéger quand il a froid, c'est-à-dire des besoins vitaux du corps. De la même façon il existe des besoins vitaux de l'âme.
Pourquoi des devoirs plutôt que des droits?
Selon S. Weil, les devoirs sont plus réels que les droits (début Enracinement) :"la notion d'obligation prime celle de droit"; seule l'obligation est universelle, et est la. vraie réponse au malheur
Des besoins contradictoires : incohérence ou véritable essence de l'homme?
(Worms / Taibi)
"l'enracinement est le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine" : l'homme appartient à un monde concret, une collectivité
"nous avons des racines dans le ciel" : les collectivités n'ont pas à s'opposer mais à être solidaires.
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