atelier philo #25 : La tradition empêche-t-elle le progrès?




Idées à creuser


La tradition : quels mots y associer? quels domaines sont concernés? quel lien avec la mémoire?

Le progrès : on pense tout de suite au progrès technique mais est-ce légitime? le progrès suppose-t-il l'absence de mémoire?




Textes à méditer...



Blaise PASCAL, Préface au Traité du vide, 1651

Quel respect devons-nous aux Anciens?


            “Le respect que l’on porte à l’Antiquité étant aujourd’hui à tel point, dans les matières où il doit avoir moins de force, que l’on se fait des oracles de toutes ses pensées, et des mystères même de ses obscurités ; que l’on ne peut plus avancer de nouveautés sans péril, et que le texte d’un auteur suffit pour détruire les plus fortes raisons…

            Ce n’est pas que mon intention soit de corriger un vice par un autre, et de ne faire nulle estime des Anciens, parce que l’on en fait trop. Je ne prétends pas bannir leur autorité pour relever le raisonnement tout seul, quoique l’on veuille établir leur autorité seule au préjudice du raisonnement…”

Pour savoir comment respecter de façon juste les Anciens, nous devons distinguer deux sortes de matières  : celles qui dépendent de la mémoire, dans lesquelles il n’est question que de savoir ce qui a été écrit, et celles qui dépendent du raisonnement, dans lesquelles il est question de chercher et découvrir la vérité).


1- “Celles de la première sorte sont bornées, autant que les livres dans lesquelles elles sont contenues…

Dans les matières où l’on recherche seulement de savoir ce que les auteurs ont écrit, comme dans l’histoire, dans la géographie, dans la jurisprudence, dans les langues et surtout dans la théologie, et enfin dans toutes celles qui ont pour principe, ou le fait simple ou l’institution divine ou humaine, il faut nécessairement recourir à leurs livres, puisque tout ce que l’on en peut savoir y est contenu : d’où il est évident que l’on peut en avoir la connaissance entière, et qu’il n’est pas possible d’y rien ajouter.

S’il s’agit de savoir qui fut le premier roi des Français ; en quel lieu les géographes placent le méridien ; quels mots sont usités dans une langue morte, et toutes les choses de cette nature, quels autres moyens que les livres pourraient nous y conduire ? Et qui pourra rien ajouter de nouveau à ce qu’ils nous apprennent, puisqu’on ne veut savoir que ce qu’ils contiennent ? C’est l’autorité seule qui nous en peut éclaircir. Mais où cette autorité a la principale force, c’est dans la théologie, parce qu’elle y est inséparable de la vérité, et que nous ne la connaissons que par elle : de sorte que pour donner la certitude entière des matières les plus incompréhensibles à la raison, il suffit de les faire voir dans les livres sacrés, comme, pour montrer l’incertitude des choses les plus vraisemblables, il faut seulement faire voir qu’elles n’y sont pas comprises ; parce que ses principes sont au-dessus de la nature et de la raison, et que, l’esprit de l’homme étant trop faible pour y arriver par ses propres efforts, il ne peut parvenir à ces hautes intelligences s’il n’y est porté par une force toute puissante et surnaturelle.”


2- “Il n’en est pas de même des sujets qui tombent sous le sens ou sous le raisonnement : l’autorité y est inutile ; la raison seule a lieu d’en connaître. Elles ont leurs droits séparés : l’une avait tantôt tout l’avantage ; ici l’autre règne à son tour. Mais comme les sujets de cette sorte sont proportionnés à la portée de l’esprit, il trouve une liberté tout entière de s’y étendre : sa fécondité inépuisable produit continuellement, et ses inventions peuvent être toutes ensemble sans fin et sans interruption…

C’est ainsi que la géométrie, l’arithmétique, la musique, la physique, la médecine, l’architecture, et toutes les sciences qui sont soumises à l’expérience et au raisonnement, doivent être augmentées pour devenir parfaites. Les anciens les ont trouvées seulement ébauchées par ceux qui les ont précédés ; et nous les laisserons à ceux qui viendront après nous en un état plus accompli que nous ne les avons reçues.(...)

Partageons avec plus de justice notre crédulité et notre défiance, et bornons ce respect que nous avons pour les Anciens. Comme la raison le fait naître, elle doit aussi le mesurer ; et considérons que, s’ils fussent demeurés dans cette retenue de n’oser rien ajouter aux connaissances qu’ils avaient reçues, et que ceux de leur temps eussent fait la même difficulté de recevoir les nouveautés qu’ils leur offraient, ils se seraient privés eux-mêmes et leur postérité du fruit de leurs inventions.

Comme ils ne se sont servis de celles qui leur avaient été laissées que comme de moyens pour en avoir de nouvelles, et que cette heureuse hardiesse leur avait ouvert le chemin aux grandes choses, nous devons prendre celles qu’ils nous ont acquises de la même sorte, et à leur exemple en faire les moyens et non pas la fin de notre étude, et ainsi tâcher de la surpasser en les imitant.

Car qu’y a-t-il de plus injuste que de traiter nos Anciens avec plus de retenue qu’ils n’ont fait ceux qui les ont précédés, et d’avoir pour eux ce respect inviolable qu’ils n’ont mérité de nous que parce qu’ils n’en ont pas eu un pareil pour ceux qui ont eux sur eux le même avantage ?…

Les secrets de la nature sont cachés ; quoiqu’elle agisse toujours, on ne découvre pas toujours ses effets : le temps les révèle d’âge en âge, et quoique toujours égale en elle-même, elle n’est pas toujours également connue.

Les expériences qui nous en donnent l’intelligence multiplient continuellement ; et, comme elles sont les seuls principes de la physique, les conséquences se multiplient à proportion.

C’est de cette façon que l’on peut aujourd’hui prendre de nouveaux sentiments et de nouvelles opinions sans mépris et sans ingratitude, puisque les premières connaissances qu’ils nous ont données ont servi de degrés aux nôtres, et que dans ces avantages nous leur sommes redevables de cet ascendant que nous avons sur eux ; parce que, s’étant élevés jusqu’à un certain degré où ils nous ont portés, le moindre effort nous fait monter plus haut, et avec moins de peine et moins de gloire nous nous trouvons au-dessus d’eux. C’est de là que nous pouvons découvrir des choses qu’il leur était impossible d’apercevoir. Notre vue a plus d’étendue, et, quoiqu’ils connussent aussi bien que nous tout ce qu’ils pouvaient remarquer de la nature, ils n’en connaissaient pas tant néanmoins, et nous voyons plus qu’eux.

Cependant il est étrange de quelle sorte on révère leurs sentiments. On fait un crime de les contredire et un attentat d’y ajouter, comme s’ils n’avaient plus laissé de vérités à connaître.

N’est-ce pas indignement traiter la raison de l’homme et la mettre en parallèle avec l’instinct des animaux, puisqu’on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse, au lieu que l’instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd’hui, et chacune d’elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière fois. Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu’ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n’ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu’elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque, la nature n’ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu’ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu’ils ajoutent, de peur qu’ils ne dépassent les limites qu’elle leur a prescrites. 

        Il n’en est pas de même de l’homme, qui n’est produit que pour l’infinité. Il est dans l’ignorance au premier âge de sa vie ; mais il s’instruit sans cesse de son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu’il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu’il s’est une fois acquises, et que celles des Anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu’ils en ont laissés. Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement ; de sorte que les hommes sont aujourd’hui en quelque sorte dans le même état où se trouveraient ces anciens philosophes, s’ils pouvaient avoir vieilli jusqu’à présent, en ajoutant aux connaissances qu’ils avaient celles que leurs études auraient pu leur acquérir à la faveur de tant de siècles. 

        De là vient que […] non seulement chacun des hommes s’avance de jour en jour dans les sciences, mais que tous les hommes ensemble y font un continuel progrès à mesure que l’univers vieillit, parce que la même chose arrive dans la succession des hommes que dans les âges différents d’un particulier. De sorte que toute la suite des hommes, pendant le cours de tous les siècles, doit être considérée comme un même homme qui subsiste toujours et qui apprend continuellement : d’où l’on voit avec combien d’injustice nous respectons l’Antiquité dans ses philosophes ; car, comme la vieillesse est l’âge le plus distant de l’enfance, qui ne voit que la vieillesse dans cet homme universel ne doit pas être cherchée dans les temps proches de sa naissance, mais dans ceux qui en sont le plus éloignés ? Ceux que nous appelons Anciens étaient véritablement nouveaux en toutes choses, et formaient l’enfance des hommes proprement ; et comme nous avons joint à leurs connaissances l’expérience des siècles qui les ont suivis, c’est en nous que l’on peut trouver cette Antiquité que nous révérons dans les autres.






NIETZSCHE Seconde considération inactuelle :  

De l’utilité et des inconvénients de l’histoire pour la vie (1874)


§1 : l’homme et le sens historique


Un homme dont le sens historique serait trop développé serait comme un animal condamné à “ruminer continuellement les mêmes aliments”.

Le degré d’histoire qu’une civilisation, un peuple ou un individu peut supporter dépend de sa « force plastique », « cette force qui permet à qqn de se développer de manière originale et indépendante, de transformer et d’assimiler les choses étrangères, de guérir ses blessures, de réparer ses pertes, de reconstituer sur son propre fonds les formes brisées » : « plus la nature profonde d’un individu possède des racines vigoureuses, plus grande sera la part de passé qu’il pourra assimiler ou accaparer, et la nature la plus puissante, la plus formidable, se reconnaîtrait à ce qu’il n’y aurait pas pour elle de limite où le sens historique deviendrait envahissant et nuisible. »

Le sens non historique est injuste, car il ignore ce qui a précédé, mais nécessaire à tout acte de création, celui de l’artiste qui crée, du peuple qui conquiert sa liberté, du général qui mène son armée à la victoire; les meilleures actions s’accomplissent dans cet « excès d’amour », qui « ne connaît qu’un droit, le droit de ce qui doit maintenant naître »


§2-3 : trois sortes d’histoire, leurs avantages et inconvénients pour la vie


1 - « L’histoire monumentale » : « l’histoire intéresse avant tout l’homme actif et puissant qui livre un grand combat et a besoin de modèles, de maîtres et de consolateurs qu’il ne peut trouver autour de lui et dans le présent. »

« Elle intéresse l’être vivant dans la mesure où il agit et poursuit un but ». Il trouve dans l’histoire monumentale « des modèles à imiter et à surpasser »

Utilité pour l’homme d’aujourd’hui? « voir que telle grandeur a jadis été possible, et sera donc possible à nouveau », cela lui donne de l’assurance dans les moments de doute.  Ex : une poignée d’hommes a suffi pour faire éclore la Renaissance.

La vocation essentielle de cette histoire est de « communiquer à l’homme puissant de profondes impulsions, tant que le passé doit être décrit comme imitable et source d’imitation, comme qqch qui peut se produire une seconde fois ».

Danger. L’autorité du passé empêche que le monumental voie à nouveau le jour : « Voyez, la grandeur existe déjà! ». Ex pour l’art  : la “solennelle allégeance aux canons”. La haine des grands se dissimule ainsi dans l’admiration des grands du passé, « comme si leur devise était : laissez les morts enterrer les vivants. »


2 - « L’histoire traditionaliste » : « l’histoire intéresse en second lieu celui qui a le goût de la conservation et de la vénération, celui qui se tourne avec amour et fidélité vers le monde d’où il vient et dans lequel il s’est formé: par cette piété, il s’acquitte en quelque sorte de son existence. »; il veut tout conserver, mais en vérité une telle âme est « possédée par son patrimoine » plus qu’elle ne le possède. 

L’amour et le respect de la tradition habitent « celui qui se complait dans les ornières de l’habitude et du respect des choses anciennes” . Il veut conserver pour ceux qui naîtront après lui les conditions dans lesquelles il est né. « L’histoire de sa ville devient sa propre histoire » : il se retrouve dans ce tout, sud-delà de son existence individuelle; « voilà un endroit où il fait bon vivre, se dit-il, car il y fait encore bon vivre; voilà un endroit où il fera bon vivre, car nous sommes coriaces et l'on ne nous brisera pas en une nuit. Avec ce “nous”, il s’élève au-dessus de cette chose éphémère et surprenante qu’est la vie individuelle, pour s’identifier à l’esprit de sa maison, de sa race, de sa ville ». Ex : les Italiens de la Renaissance éveillent chez leurs poètes de nouveau l’antique génie italique

L’histoire rend ainsi service à la vie en “attachant les peuples à leur patrie et à leurs coutumes nationales”, “en les dissuadant d’aller chercher et disputer ailleurs de meilleures conditions de vie”. C’est peut-être de “l’obstination” et une « inintelligence », mais « l’inintelligence la plus salutaire et la plus profitable à la communauté, ainsi que chacun s’en convaincra après avoir constaté les terribles effets que peut entraîner le goût des migrations aventureuses saisissant des populations entières, après avoir vu ce que devient un peuple qui a perdu sa fidélité envers son passé et s’abandonne à la recherche effrénée et cosmopolite du nouveau et du toujours plus nouveau. Le sentiment opposé,  le bien-être que l’on tire de ses racines, le bonheur de savoir que l’on n’est pas totalement arbitraire et fortuit, mais que l’on est issu d’un passé dont on est l’héritier, la fleur et le fruit, et que l’on est par conséquent excusé, voire justifié d’exister - voilà ce que l’on désigne aujourd’hui comme le véritable sens historique. » 

Le danger : « toute chose ancienne et passée, tant qu’elle demeure dans le champ de vision, finit par être couverte d’un voile uniforme de vénérabilité, tandis que ce qui ne témoigne pas de respect à ces vestiges, c’est-à-dire tout ce qui est nouveau et en train de naître, se trouve rejeté et attaqué. » Ex : les Grecs qui ne tolèrent plus que les nez pointus… Alors le sens historique « ne conserve plus, il momifie la vie : alors l’arbre dépérit progressivement, au rebours du processus naturel, depuis la cime jusqu’aux racines” et « il ne reste plus que le pédantisme routinier qui tourne avec un égoïsme complaisant autour de son propre centre. On assiste au spectacle répugnant d’une aveugle fureur de collection, acharnée à rassembler inlassablement tout ce qui a jamais été. L’homme s’enfouit dans la moisissure ».

Même si cette dégénérescence ne se produit pas, l’histoire traditionaliste ne sert qu’à conserver l’histoire, et non pas à engendrer, « elle paralyse l’homme d’action », qui semble un criminel par la nouveauté qu’il apporte au lieu de se comporter avec piété par rapport au passé.


3 -« L’histoire critique » : « l’homme ne peut vivre s’il n’a pas la force de briser et de dissoudre une partie de son passé, et s’il ne fait pas de temps à autres usage de cette force : il lui faut pour cela trainer ce passé en justice, lui faire subir un sévère interrogatoire et enfin le condamner. »

Elle intéresse l’être vivant « dans la mesure où il souffre et a besoin de délivrance ». « Seul celui que le présent oppresse et qui veut à tout prix se débarrasser de ce fardeau sent le besoin d’une histoire critique, c’est-à-dire d’une histoire qui juge et condamne ». Ce n’est donc pas la justice qui juge ici, mais la vie seule, et son verdict est impitoyable : “tout ce qui naît mérite de périr, au point qu’il vaudrait mieux que rien ne naquit” (Goethe, Faust). La vie qui requiert l’oubli peut aussi vouloir en déchirer le voile. Alors on se rend compte de l’injustice d’un privilège, d’une caste, d’une dynastie…, et l’histoire critique passe outre toutes les piétés, passe le fer aux racines.

Le danger est grand, pour la vie elle-même. Car nous sommes malgré nous des héritiers de notre passé, et la rupture provoque un conflit. On se greffe une nouvelle habitude, un nouvel instinct, une seconde nature; « c’est une tentative pour se donner a posteriori le passé dont on voudrait être issu »; dangereux car « il est extrêmement difficile de trouver une limite dans la négation du passé » et parce que « les secondes natures sont généralement plus faibles que les premières ».

Consolation : les combattants savent que la première nature a jadis été une seconde nature etc.



Quelques autres suggestions de lectures philosophiques


René DESCARTES, Discours de la méthode (1637) : le projet d'examiner soi-même toutes les idées pour progresser dans les sciences, et la distinction avec le domaine social et politique dans lequel Descartes recommande plutôt de suivre la tradition. Pourquoi cette distinction?


Emmanuel KANT, Qu'est-ce que les Lumières? (1784) : "aie le courage de penser par ton propre entendement"... Kant revendique la liberté d'utiliser sa raison de façon absolument libre en tant qu'homme, dans le domaine "public", mais de respecter la tradition en tant que membre d'une communauté, donc d'un groupe "privé". Comment articuler les deux? Kant prend l'exemple des prêtres et des croyants.


Alexis de TOCQUEVILLE, De la démocratie en Amérique (1835-40) : Tocqueville oppose les mentalités européenne et américaine, la première ancrée dans la tradition, la seconde favorisant l'esprit d'entreprise... le progrès politique qu'est la démocratie est-il une libération?


Henri BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion (1932) : Bergson confronte, pour la morale et la religion, deux sources de notre sentiment d'obligation; celle qui provient des institutions, et nous pousse à obéir par pression sociale; celle qui est comme un élan mystique, qui nous tire par le haut. Si la deuxième semble plus sublime, peut-elle se passer de la transmission permis par la première? On peut écouter l'émission des Chemins de la philosophie avec Ghislain Waterlot de 2017 ici ou la présentation de Frédéric Worms ici.


Claude LEVI STRAUSS, Race et histoire (1952) : Claude Lévi-Strauss critique notre vision européenne du progrès, qui est une illusion, croyant aussi que les sociétés "primitives" sont immobiles. Tout n'est que construction?


Zygmunt BAUMAN, La décadence des intellectuels. Des législateurs aux interprètes (2007), introduction et chapitre : 'L'avènement de l'interprète". Zygmunt Bauman décrit le "postmodernisme" comme une profusion confuse de courants autonomes, tandis que chaque modernité se définit par un idéal qui s'oppose à ce qui existait avant en créant un courant clair.



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