Un texte de Sylvain TESSON, écrivain et voyageur : "Que ferons-nous de cette épreuve?", écrit tout au début du confinement, sur le site du Figaro (19 mars 2020), qui nécessite un abonnement, dans lequel il nous invite à développer notre "vie intérieure" et donc notre liberté intérieure, à l'heure où les mouvements à l'extérieur sont très contraints.
Un billet d’Etienne KLEIN, qui est à la fois physicien et philosophe des science (je le trouve très clair dans ses cours scientifiques en général) sur la posture scientifique, et la nécessaire acceptation de l’incertitude mais aussi de la vraie rigueur; il appelle à la modestie quant à ce qu'on "sait" et propose aussi une leçon de lecture des statistiques : à télécharger gratuitement sur le site de Gallimard
Gilles CLEMENT, le jardinier-paysagiste-écrivain qui est dans le projet des nouveaux jardins de Noirlac du 20 avril 2020 il nous propose sa vision des " jardins de résistance" ici (13 avril 2020), explique comment "jardiner c'est désobéir" (ici 20 avril 2020)
Un texte de John LOCKE sur la liberté confinée!
« Supposez un homme transporté pendant son sommeil dans une chambre où se trouve une personne qu'il est impatient de voir et qu'il y soit enfermé de sorte qu'il soit hors de son pouvoir de sortir ; il se réveille, il est heureux de se trouver en compagnie si désirée et il demeure volontairement là, c'est-à-dire il préfère rester plutôt que s'en aller. Ma question : n'est-ce pas rester volontairement ? Je pense que personne n'en doutera ; et pourtant, étant enfermé, il n'a évidemment pas la liberté de ne pas rester, il n'a aucune liberté de sortir. Ainsi, la liberté n'est pas une idée attachée à la volition ou à la préférence, mais à la personne qui a le pouvoir de faire ou d'éviter de faire selon que l'esprit choisira ou ordonnera. Notre idée de liberté a la même extension que ce pouvoir et pas plus. Car là où une limite vient s'opposer à ce pouvoir, là où une contrainte ôte l'indifférence ou la capacité d'agir en l'un ou l'autre sens, la liberté disparaît aussitôt et avec elle la notion que l'on en a. »
Locke, Essai sur l’entendement humain, II, 21, 10
Un article de l'écrivain Alain DAMASIO, qui présente son rêve d'un "carnaval des fous" pour le déconfinement, sur le site Reporter (28 avril 2020) ici
Un entretien avec la sociologue Monique PINçON-CHARLOT, qui interprète la crise comme la conséquence du capitalisme et la façon dont elle est gérée comme la poursuite de la lutte des classes, avec une minime lueur d'espoir à la fin : ici, ou dans la version audio initiale ici ; il y a des propos similaires dans une série de réponses à des questions d’auditeurs sur YouTube en version audio de mauvaise qualité pour ceux qui préfèrent écouter que lire (titre : Monique Pinçon Charlot, analyse du Covid 19 )
Une série d'émissions très intéressantes sur la maladie dans les Chemins de la philosophie
J'ai écouté les deux premiers seulement : 1 André Comte Sponville commente l'attitude de Montaigne (qui a vécu à l'époque de la peste) et se positionne individuellement (il se répète beaucoup...), 2 Claire Marin s'appuie sur les analyses de Georges Canguilhelm (la maladie n'est pas l'écart de la norme mais plutôt l'incapacité du corps à supporter des variations de norme inhérentes à la situation du vivant; ce n'est pas la maladie qui nous rend précaires, mais notre identité de vivant) et de Camus : ici.
Un numéro de Philosophie magazine (disponible à la Médiathèque) pour mai-juin 2020.
Un entretien avec la sociologue Monique PINçON-CHARLOT, qui interprète la crise comme la conséquence du capitalisme et la façon dont elle est gérée comme la poursuite de la lutte des classes, avec une minime lueur d'espoir à la fin : ici, ou dans la version audio initiale ici ; il y a des propos similaires dans une série de réponses à des questions d’auditeurs sur YouTube en version audio de mauvaise qualité pour ceux qui préfèrent écouter que lire (titre : Monique Pinçon Charlot, analyse du Covid 19 )
Une série d'émissions très intéressantes sur la maladie dans les Chemins de la philosophie
J'ai écouté les deux premiers seulement : 1 André Comte Sponville commente l'attitude de Montaigne (qui a vécu à l'époque de la peste) et se positionne individuellement (il se répète beaucoup...), 2 Claire Marin s'appuie sur les analyses de Georges Canguilhelm (la maladie n'est pas l'écart de la norme mais plutôt l'incapacité du corps à supporter des variations de norme inhérentes à la situation du vivant; ce n'est pas la maladie qui nous rend précaires, mais notre identité de vivant) et de Camus : ici.
Un numéro de Philosophie magazine (disponible à la Médiathèque) pour mai-juin 2020.
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