Ateliers philo 2024-2025 : Naissance(s)

 

ateliers philo 2024-2025

naissance(s)


Photo Elliott Erwitt, New York City, 1953







Atelier #36 

Donner naissance - quel travail!



Atelier #37

Que signifie "venir au monde" ?



Atelier #38

Naitre ou être né?



Atelier #39

Comment renaître ? 



Atelier #40 : 

La naissance est-elle un commencement absolu?





Pour ceux qui ne peuvent pas attendre la première séance : 



... "Ce que mettre au monde veut dire", une table ronde organisée par PhiloMonaco le jeudi 9 juin 2022 (1h30), avec Isabelle Alfandary (psychanalyste et professeur de littérature), Frédéric Spinhirny (directeur d'hôpital et auteur de Naître et s'engager au monde. pour une philosophie de la naissance, 2020), Bruno Carbonne (gynécologue-obstétricien) et Chantal Birman (sage-femme clinicienne) lien ici


Claire Marin, Les débuts. Par où recommencer? (Autrement, rééd. Le Livre de poche, 2023)

    "Le tout début : un scintillement.

    De toutes les histoires qui commencent, c'est la tienne qu'il m'importe de raconter. Parce qu'elle bouleverse la mienne comme personne ne l'a jamais fait. Certains nous traversent, nous égratignent, nous effleurent sans totalement nous défaire, mais toi qui débarques l'air de rien, de ta petite existence hésitante, à peine là, tu renverses la nôtre. Tu es l'heureuse catastrophe. Ce tout début de ta vie décide de ce que sera la mienne. Avec toi apparaît l'irréversible, avec une force qu'aucun événement l'avait endossée jusqu'à présent.

    Je cherche avec difficulté le début de ta vie. A quel moment est-ce que cela commence, est-ce déjà toi dans l'idée, dans le désir de ton existence, ou n'est-ce pas encore trop indécis et flou pour être le début de ta vie à toi, ma fille?

    Le début pourrait être officiel. Tu nais un samedi d'été à 13h47. Pourtant, c'est un faux début, un faux départ pour ton histoire, parce que depuis trois semaines déjà ton existence est presque tangible, saisie plusieurs fois par jour par de multiples capteurs, sondée par des échographies. On te touche du doigt. On sait dans quelle position tu te mets, on écoute les battements de ton coeur, amplifiés par les machines. Il paraît démesuré, ton coeur gigantesque résonne dans les couloirs de la maternité. L'histoire est amorcée depuis longtemps, on parle déjà beaucoup de toi, à cet étage et dans nos familles. Pourtant, tu n'es pas encore née.

    Ta naissance n'est donc pas le début de ton histoire, qui se tient peut-être au creux des premières pulsations, bien avant ton premier cri de nouveau-né. Dans une petite lumière, un point qui scintille sur l'écran d'un moniteur, le premier signe, que l'on prend pour une adresse et qui dit, même si rien d'autre ne nous le laisse encore soupçonner, que tu es bien là, ou plutôt qu'une vie qui deviendra la tienne a déjà commencé. Un point scintille, un être commence, et le bouleversement nous saisit. Ce point minuscule libère une émotion neuve et violente, comme une passion amoureuse. La force de ta présence, même imperceptible, et la terreur de te perdre, cela commence déjà.

    On dit parfois qu'on écrit des histoires pour en maîtriser la fin. Peut-être qu'on les écrit pour en découvrir le début."




et parce qu'on va s'arrêter sur de nombreuses expressions liées à naître, la lecture du dictionnaire nous sera utile (source CNRTL) : 


Commencer à exister. Anton. mourir.

I. − [Le suj. désigne un être organisé, gén. un être humain] Commencer sa vie, entrer dans le processus biologique propre aux êtres animés. Les sept sphères célestes, dont l'action combinée était censée (...) répandre les germes de vie dans tout ce qui naît ici bas (Dupuis, Orig. cultes, 1796, p.376).Naître, c'est recevoir d'autrui le capital d'une hérédité (Ricoeur, Philos. volonté, 1949, p.408):
1. Chacun de nous naît, vit un temps bref et disparaît à jamais sans laisser de trace; mais qu'importe, puisque de nouveaux hommes naissent, qui vivront, mourront et seront à leur tour remplacés par d'autres? Les individus passent, mais l'espèce dure... Gilson,Espr. philos. médiév., 1931, p.197.
A. − [Le suj. désigne une pers., plus rarement un animal] Venir au monde, sortir de l'organisme maternel. Enfant à naître, né avant terme; chaton qui vient de naître; naître et grandir; naître à telle date, dans tel endroit; n'avoir pas demandé à naître, ne s'être donné que la peine de naître. Ma pensée de ce jour va à notre passé ami et un peu à sa fille, que je revois au moment où elle venait de naître, en sa nudité embryonnaire, devant le feu de cheminée de sa mère (Goncourt, Journal, 1881, p.121).Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc (...). Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p.9):
2. Une jument au pré va toujours faire son poulain vers l'eau, s'il y en a, rivière, ou mare. (...). Il naît enveloppé d'une peau comme d'un sac; il y meurt si l'on ne le délivre. Renard,Journal, 1900, p.582.
♦ Être innocent* comme l'enfant*, comme l'agneau* qui vient de naître. L'acide prussique est donc réhabilité; si vous en doutez, vous n'avez qu'à en boire! Il est aussi innocent que l'agneau qui vient de naître (Reybaud, J. Paturot, 1842, p.317).
♦ Les enfants naissent dans les choux*, dans les roses. Ma cousine Jeanne (...) croyait encore que les enfants naissaient dans les choux (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p.178).
♦ La légende, le récit, fait naître qqn à tel endroit. La légende, le récit, prétend qu'il est né à cet endroit. Charlemagne, que la légende fait naître chez un meunier, dans la Forêt-Noire (Hugo,Rhin, 1842, p.118).
1. [Naître employé dans différentes constr.]
a) [Naître à la forme impers.] On a constaté qu'il naît chez l'homme et chez les animaux une certaine proportion de mâles et de femelles (Cl. BernardPrinc. méd. exp., 1878, p.69).Vous savez qu'après les guerres un mystère veut qu'il naisse plus de garçons que de filles, excepté chez les Amazones (Giraudoux,Amphitr., 1929i, 2, p.29).
b) Naître + compl. d'attribution.Au moment même où je finis ce rude janvier 93, mon fils me naît, me relève aux hautes pensées (Michelet,Journal, 1850, p.111).
c) Naître de + compl., naître + nom propre (indiquant l'origine). Être issu de. Alors dans Besançon, vieille ville espagnole, (...) Naquit d'un sang breton et lorrain à la fois Un enfant sans couleur, sans regard et sans voix (Hugo, Feuilles automne, 1831, p.717).Le hasard (...) a voulu que je naisse Rezeau, sur l'extrême branche d'un arbre généalogique épuisé (H. Bazin, Vipère, 1948, p.19).
− En partic., au part. passé (pour indiquer le nom de jeune fille d'une femme mariée). Oriane a une cousine dont la mère, sauf erreur, est née Grandin (Proust, Guermantes 1, 1920, p.231).En 1907, deux dames (...) qui n'étaient autres que la marquise de Belbeuf, née Morny, et notre admirable Colette (Willy), se montrèrent sur la scène d'un music-hall (Fargue, Piéton Paris, 1939, p.180).
d) Naître + adj., subst. ou compl. prép.
− [Pour exprimer un état de nature, une caractéristique physique, une situation soc.] Naître aveugle, infirme; naître esclave, prince; naître dans la pauvreté, dans la richesse; les hommes naissent libres et égaux. Le judicieux Quintilien, après avoir distingué l'état natif et brut de l'état perfectionné, cite les animaux qui naissent sauvages et que l'éducation apprivoise (Bonald, Législ. primit., t.2, 1802, p.200).Lyautey enfant ajoutait à sa prière: «Je vous remercie de m'avoir fait naître dans la meilleure catégorie sociale, et français» (Barrès, Cahiers, t.1, 1896, p.5):
3. ... je repassai en moi-même l'histoire de la plupart des jeunes filles que le sort a fait naître dans une basse condition pour servir de jouet à quelques riches de la terre qui s'en arrangent comme d'un beau cheval et s'en défont aussi facilement. Janin, Âne mort, 1829, p.64.
− [Pour indiquer qu'une aptitude intellectuelle, morale (bonne ou mauvaise), s'est affirmée très tôt] Naître/être né avare, bon, courageux, lâche, pieux; naître/être né escroc, héros; naître/être né écrivain, musicien. Les créoles naissent avec une bravoure qui les distingue par-tout (Baudry des Loz.,Voy. Louisiane, 1802, p.66).Le paysan naît méfiant, hostile à l'engagement mutuel, avant tout envieux, égoïste. Défauts de ses qualités... (Pesquidoux, Livre raison, 1928, p.226):
4. Entre les hommes, la somme des talents et des capacités est égale, et leur nature similaire: tous, tant que nous sommes, nous naissons poètes, mathématiciens, philosophes, artistes, artisans, laboureurs; mais nous ne naissons pas également tout cela, et, d'un homme à l'autre, dans la société, d'une faculté à une autre faculté dans le même homme, les proportions sont infinies. Proudhon,Propriété, 1840, p.309.
e) Être né pour + verbe ou subst. Être destiné à, avoir des dispositions particulières pour (faire) quelque chose. Être né pour agir, diriger, obéir, régner; être né pour le commandement, le trône; être né pour le bonheur, la souffrance; être né pour la peinture. Elle paraissait née pour une vie différente des autres (Martin du G., Thib., Pénitenc., 1922, p.794).Toute cette humanité inférieure, née pour être esclave, tous ces médiocres, ces gens laids, stupides, mal habillés, pourquoi ont-ils leur part de cette gloire? (Montherl., Exil, 1929i, 2, p.28):
5. Beaucoup de courtisanes étaient nées pour être des honnêtes femmes, dit-on; et beaucoup de femmes dites honnêtes pour être courtisanes... Maupass., Contes et nouv., t.2, Samoris, 1882, p.360.
f) (Être) né natif* (de).
2. [Naître employé dans des expr. fig.]
♦ Être né coiffé. V. ce mot II A 2 a.
♦ Être né sous une bonne, une mauvaise étoile*.
♦ Ne pas être né d'hier*, de la dernière pluie*.
♦ Il (elle) n'est pas encore né(e), il (elle) est encore à naître, celui (celle) qui... [Pour parler d'une action présentée comme irréalisable] − Encore celle-là! méfiez-vous, ça finira par être sérieux! Vivement, Mouret se défendit (...). − Laissez donc, une plaisanterie! La femme qui me prendra n'est pas née, mon cher! (Zola,Bonh. dames, 1883, p.616).
♦ Avoir vu naître qqn. Connaître quelqu'un depuis longtemps, depuis toujours. La duchesse le regardait avec admiration; ce n'était plus l'enfant qu'elle avait vu naître, ce n'était plus le neveu toujours prêt à lui obéir: c'était un homme grave et duquel il serait délicieux de se faire aimer (Stendhal,Chartreuse, 1839, p.173).Réponds-moi sans mentir, gamine. Je t'ai quasi vue naître, on ne trouverait pas plus délurée que toi dans Mégère (Bernanos, Crime, 1935, p.753).
B. − [Le suj. désigne une plante] Sortir de terre, commencer à pousser. Synon. éclore, germer.Là naissent au hasard le muguet, la jonquille, Et des roses de mai la brillante famille (Michaud, Printemps proscrit, 1803, p.84).À certains craquements, à certains soupirs légers, il semblait qu'on entendît naître et pousser les légumes (Zola, Ventre Paris, 1873, p.802).
C. − P. anal. [Le suj. désigne une pers.] Passer de l'état d'enfant à celui d'adolescent, puis d'adulte. C'était une enfant, mais une enfant qui devenait femme. Elle se trouvait à cette heure indécise et adorable où la grande fille naît dans la gamine (Zola, Fortune Rougon, 1871, p.15).
II. − P. anal. ou au fig.
A. − Apparaître, commencer à se manifester, à se montrer.
1. [Le suj. désigne une réalité concr., un phénomène perceptible par les sens] Le jour, le printemps naît; le vent naît; un objet naît sous les doigts d'un artisan. C'était à l'heure où les étoiles naissent une à une dans le ciel, et servent de signal aux amoureux (Murger, Nuits hiver, 1861, p.242):
6. Un sourire d'attente général et sans cause naissait sur un côté de son menton en galoche et lui montait jusqu'aux paupières, mais plus à gauche qu'à droite, ce qui lui donnait l'air narquois et vaguement strabique. Malègue, Augustin, t.1, 1933, p.260.
2. [Le suj. désigne une réalité abstr., notamment une manifestation de l'esprit] Amitié, amour qui naît; puissance qui naît; roman, oeuvre d'art qui naît. Soudain un projet naquit en lui, hardi, si hardi qu'il douta d'abord s'il l'exécuterait (Maupass., Contes et nouv., t.1, Épreuve, 1889, p.1123).J'ai vu naître un mot; c'est voir naître une fleur. Ce mot ne sortira peut-être jamais d'un cercle étroit, mais il existe; c'est lirlie (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p.92):
7. On sait bien (...) qu'une éducation toute livresque ne fera jamais que des primaires, des demi-barbares. De là naissent les fanatismes littéraires, politiques, religieux: par là souvent commencent les sectes. Bremond, Hist. sent. relig., t.4, 1920, p.254.
3. [Le suj. désigne une pers. exerçant une activité gén. artistique, intellectuelle] Auteur, peintre qui naît. Rien de ce qui est spontané ne demeure étranger à ce romancier qui va naître (Mauriac,Journal 2, 1937, p.151).
B. − Naître à.[Le suj. désigne une pers., le compl. désigne une faculté, une sensation, un sentiment] Connaître, éprouver pour la première fois. Synon. s'éveiller à. Naître à l'amour. La pauvre fille naissait au bien-être, à la confortable vie qu'elle n'osait même plus rêver depuis bien longtemps (Bloy, Femme pauvre, 1897, p.104):
8. Pour la première fois depuis son retour, il était aussi sans manteau et sans chapeau: débarrassé de ces symboles de la respectabilité, on naît à une vie nouvelle, comme une femme qui vient de se faire tailler les cheveux courts... Montherl.,Lépreuses, 1939, p.1507.
C. − Naître de + compl.Tirer son origine de, prendre sa source dans. Synon. provenir de, résulter de.
1. [Le suj. désigne une réalité concr.] De son mouvement de rotation naquirent les jours et les nuits; du balancement alternatif de ses pôles, les étés et les hivers (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p.256).À cet endroit où [la rivière] naît du coeur d'une quintuple vallée, j'entreprends de trouver la tête d'un des rus qui l'alimentent (Claudel, Connaiss. Est, 1907, p.97):
9. ... si les fleurs nées du pinceau n'étaient pas fameuses, du moins les peindre vous faisait vivre dans la société des fleurs naturelles, de la beauté desquelles, surtout quand on était obligé de les regarder de plus près pour les imiter, on ne se lassait pas. Proust, J. filles en fleurs, 1918, p.709.
2. [Le suj. désigne une réalité abstr.] Il y a un certain plaisir dans l'émotion qui naît de la connaissance d'un danger ou d'une peine que l'on surmonte (Maine de Biran, Journal, 1816, p.175).Partout je vois la vie naître de la mort, l'énergie naître de la douleur, la science naître de l'erreur, l'harmonie naître du désordre (Martin du G., J. Barois, 1913, p.551):
10. Les innovations apportées par la barbarie dans la langue latine dégénérée s'appliquèrent naturellement aux divers jargons qui en naquirent; la langue française s'y trouva sujette à mesure qu'elle se forma... Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr., 1828, p.80.
D. − Faire naître.[Le suj. de «faire» désigne une pers. ou une chose, le suj. de «naître» désigne une chose] Provoquer, susciter.  Faire naître un conflit, des difficultés, une occasion. L'intérêt que j'ai eu le bonheur de vous inspirer (...) m'a fait naître l'idée de mettre par écrit les événemens extraordinaires de ma vie (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p.1762).Agir, c'est détruire pour faire naître la réalité spirituelle de la conscience (Camus, Homme rév., 1951, p.174):
11. La musique (...) nous charme, nous électrise, nous passionne, nous enivre et nous entraîne en nous initiant à tout ce qui est beau, noble, grand, sans que nous puissions nous rendre un compte exact et précis des émotions qu'elle fait naître en notre âme. Barrès,Cahiers, t.5, 1907, p.132.
− Emploi abs. L'homme honnête et sensible aime, quand il le peut, à créer, à faire naître, et il se plaît ensuite à contempler l'ouvrage de ses mains (Crèvecoeur,Voyage, t.1, 1801, p.197).


ou, dictionnaire de l'Académie Française : 

1.  Venir au monde. Un enfant qui vient de naître. Ils naquirent le même jour. Naître à terme, avant terme. Impers. Il lui est né un fils. Il naît en général plus de filles que de garçons.
▪  Naître de, descendre de, être issu de. Il est né de parents illustres, obscurs. Les enfants à naître, nés du mariage.
▪  Expr. Être innocent comme l’agneau qui vient de naître. Son pareil est à naître, il n’y a point d’homme semblable à lui, d’homme qui agisse, qui parle comme lui. Celui qui fera cela n’est pas encore né, nul n’en est ou n’en sera jamais capable. Fam. Je l’ai vu naître, se dit, en parlant d’une personne beaucoup plus jeune, pour signifier qu’on la connaît bien et depuis longtemps. Il n’est pas né d’hier, pas né de la dernière pluie, il a de l’expérience, du savoir-faire, on ne le dupe pas facilement.
▪  Suivi d’un adjectif, d’un nom, d’un complément indiquant dans quelle condition on vient au monde, on se trouve de par sa naissance. Naître aveugle, boiteux. Naître riche, pauvre. Il est né Français. Il était né gentilhomme. Fig. Être né pour commander, pour servir, avoir les qualités requises pour cela. Être né peintre, poète, musicien, avoir des dispositions naturelles pour la peinture, la poésie, la musique. Un artiste-né, un musicien-né, voir . Expr. Être né avec une cuiller d’argent, d’or dans la bouche, voir Cuiller. Être né sous une bonne étoile, sous une mauvaise étoile, voir Étoile. Fam. Il est né coiffé, tout lui réussit, il a beaucoup de chance.
2.  En parlant des végétaux. Sortir de terre, pousser, se développer. L’herbe commence à naître. Les narcisses naissent au printemps.
3.  Fig. Prendre son commencement, commencer d’être. Ce ruisseau naît sur le plateau voisin. Ce mouvement politique est né au siècle dernier.
▪  Faire naître, produire, être la cause de. Faire naître des doutes, des soupçons. Cette querelle fit naître de profondes inimitiés. Sa déclaration fit naître le rire, l’indignation dans l’assemblée.
▪  Naître de, tirer son origine de, être produit par. Les affaires naissent les unes des autres. Cette découverte est née du hasard. Impers. Il est né de là une série de malentendus.
▪  Naître à, s’ouvrir à un nouvel ordre de sentiments, d’idées, en faire la première expérience. Naître à l’amour. Naître à la vie spirituelle, à la réflexion politique. Ce pays naît à la démocratie.

4.  Spécialement. Marque de domaine :théologie. Se dit pour désigner l’engendrement du Fils par le Père, dans le mystère de la sainte Trinité. Le Verbe naît éternellement du Père.

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